Si vous travaillez dans le digital ou la rédaction web, c’est une question que vous vous êtes sûrement déjà posée : comment détecter un texte rédigé par une intelligence artificielle comme ChatGPT ?
Les outils gratuits qui prétendent faire cette détection (comme ZeroGPT, GPTZero, ou encore Copyleaks AI Detector) ont souvent un taux d’erreur élevé. Mais il existe quelques signes distinctifs, bien plus fiables, qui permettent de repérer facilement un contenu généré automatiquement. Voici les principaux indicateurs à connaître.
Le tiret cadratin — un détail qui trahit souvent
L’un des signes les plus fréquents : l’utilisation du tiret cadratin (—), ce long trait qui n’est quasiment jamais utilisé en rédaction web humaine.
Sur Mac, il s’obtient avec le raccourci Shift + Option + -
, ce qui reste rare en usage courant.
Or, ChatGPT insère souvent ce type de tiret dans ses titres ou ses paragraphes explicatifs. C’est un détail typographique assez révélateur : sur plus de 50 sites testés, nous avons relevé systématiquement ce trait dans des contenus IA, et après avoir contacté les éditeurs, 100% nous ont confirmé l’usage d’un outil comme ChatGPT ou Claude.ai.
En rédaction manuelle, on privilégie généralement le tiret classique -
ou les parenthèses, car ils sont plus naturels à taper, surtout sur PC.
L’espacement entre un nombre et un symbole
C’est un détail que peu remarquent, mais il est révélateur. En français, il est théoriquement correct d’ajouter une espace insécable entre un nombre et un symbole (ex. : 50 €, 30 %). Mais dans la pratique et surtout sur le web, on ne respecte quasiment jamais cette règle.
Des sites de référence comme BFMTV, 01Net ou Le Figaro écrivent majoritairement 50€ ou 30%, sans espace, pour des raisons de lisibilité et de rapidité.
ChatGPT, lui, applique la typographie parfaite, avec une espace partout. Si vous voyez un texte où toutes les valeurs monétaires ou pourcentages sont espacés avec précision, c’est très probablement un indice d’automatisation.
Les émojis en début de titres (H2 / H3)
Ce phénomène est de plus en plus courant : des titres de sections comme « 🔍 Astuce n°1 » ou « 🚀 Pourquoi c’est important ».
C’est typique des contenus générés automatiquement. ChatGPT aime suggérer des émojis dans les titres pour rendre le contenu « plus engageant », mais c’est rarement utilisé dans des articles écrits à la main, sauf cas très spécifiques (newsletter, blog très décontracté, etc.).
Un usage systématique d’émojis en début de titres est quasiment toujours le fruit d’un copié-collé brut depuis un générateur IA.
Le bloc « Conclusion » formaté de manière rigide
Un autre signal : la présence d’un bloc final intitulé simplement « Conclusion », suivi d’un paragraphe qui récapitule les points abordés sans apporter d’éléments nouveaux ni d’appel à l’action.
Ce format est classique chez ChatGPT. Il est propre, clair, mais peu optimisé SEO : aucun mot-clé longue traîne, pas d’angle spécifique, pas de structure adaptée à l’intention utilisateur.
Dans les articles de médias sérieux ou les blogs bien optimisés, la conclusion est intégrée de manière plus subtile : sous forme de question, d’ouverture, ou d’un titre plus incitatif comme « Ce qu’il faut retenir », « Et maintenant ? », « Nos conseils pour conclure », etc.
Un texte creux, sans vraie valeur
Ce n’est peut-être pas l’indice le plus flagrant, mais c’est souvent le plus frustrant. Un texte généré par une IA donne souvent l’impression de tourner autour du sujet sans jamais vraiment y répondre.
Vous avez une question précise ou un problème concret ? L’article va vous offrir une intro bien polie, quelques conseils génériques du style “il est important de…” ou “veillez à…”, puis une conclusion toute faite. Parfois, pour faire bonne mesure, une FAQ artificielle est ajoutée à la fin histoire de booster un peu le SEO.
Mais dans le fond, aucune vraie info, aucun exemple concret, aucun retour d’expérience. Le texte est “joli”, bien structuré, mais inutile.
Et c’est exactement le genre d’article qui n’atteint pas les premières positions sur Google. Ou alors, il y reste peu de temps. Parce qu’au final, le lecteur repart sans réponse, avec l’impression d’avoir perdu son temps sur une page qui ne dit rien, sans le dire vraiment.
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Existe-t-il des outils fiables pour détecter un texte généré par une IA ?
Fiable n’est peut-être pas le mot le plus juste. Il ne faut surtout pas se reposer uniquement sur un outil automatique, surtout s’il est gratuit. Ces détecteurs sont généralement basés sur des critères généraux (taux de perplexité, probabilité linguistique, etc.), ce qui les rend perfectibles et parfois trompeurs.
Ces outils doivent être considérés comme une aide ponctuelle, à utiliser en complément d’une analyse humaine. L’idéal est d’abord de passer le contenu à l’œil nu, en utilisant les signaux mentionnés dans cet article : style trop lisse, structure rigide, vocabulaire générique, etc.
S’il fallait ne retenir qu’un outil à tester, ce serait Scribbr, qui s’appuie sur la technologie de GPTZero et offre des résultats plutôt cohérents dans nos essais.
Mais encore une fois, la meilleure méthode reste votre propre regard critique. Une IA peut être subtile, mais en croisant plusieurs indices, vous saurez très vite si un texte a été rédigé par un humain… ou pas. Et utiliser un outil en dernière étape peut simplement servir à valider (ou non) votre intuition.
Pourquoi est-il important de détecter les textes générés par IA ?
En 2025 il est essentiel de savoir identifier un texte rédigé par une intelligence artificielle, surtout si vous gérez un site, achetez des backlinks ou acceptez des articles invités.
Un contenu vide, générique et sans réelle valeur n’apportera aucun trafic qualifié, n’améliorera pas votre SEO… et peut même nuire à votre image ou à la crédibilité de votre domaine.
Certes, publier un texte généré par IA est rapide, facile, et c’est une pratique devenue (trop) courante. Mais céder à cette facilité, c’est risquer de remplir son site de contenu inutile qui n’aura aucun impact positif, ni pour Google, ni pour vos lecteurs.
Votre site mérite mieux.
Mieux que du texte 100% automatisé, sans fond, sans angle, sans âme. Prenez le temps de vérifier ce que vous publiez. Un bon article, même écrit à partir d’une IA, doit être enrichi, retravaillé, vérifié. Parce qu’au final, c’est la qualité du contenu qui fait la différence sur le long terme.