Après la sortie de la vidéo “On juge 50 SOSIES ! avec Bigflo (c’est extraordinaire) #3” d’Amixem, une participante a pris la parole sur les réseaux sociaux pour dénoncer ce qu’elle considère comme un manque d’humilité et de contact de la part du Youtubeur. Ses propos ont rapidement déclenché un débat : un créateur de contenu doit-il forcément quelque chose à son public ou à ses invités ?
Les propos de la participante : un témoignage qui divise
Sur TikTok, l’une des participantes à la vidéo “On juge 50 SOSIES ! avec Bigflo (c’est extraordinaire) #3” a partagé son expérience du tournage. Voici ce qu’elle déclare :
En tout cas je pense que ça se voit sur la vidéo, je suis blasée parce que c’était un tournage pourrave, plus jamais de ma vie, d’accord ? Moi, de base, Amixem, je le connais pas, on m’a proposé de le faire, c’est la production qui m’a contactée, j’ai dit, vas-y, pourquoi pas, balek. Plus jamais de ma vie ! Je n’aime pas les gens qui n’ont pas d’humilité, déjà, de base. Genre, sur 6 heures de tournage, j’ai eu 10 minutes de pause. Pendant sa pause, le mec est parti dans sa loge. Alors que tu sais qu’il y a des gens qui ont fait 10 heures de route pour venir te voir, ont pris des hôtels. Pareil, à la fin du tournage, on fait la queue, qu’on a attendue pendant une heure devant. Et j’attendrais à dire qu’il ne faut pas oublier que c’est grâce aux gens qui viennent que tu arrives à faire des vidéos qui font des millions vues et qui génèrent beaucoup de succès et d’argent à toi donc le minimum syndical c’est le respect.
Ce coup de gueule est clairement empreint de frustration personnelle. Elle reproche à Amixem un manque d’humilité et d’échanges avec les figurants. Cependant, replacé dans le contexte d’un tournage professionnel, ces attentes semblent décalées. La vidéo n’était pas un événement destiné à rencontrer les fans, mais une journée de production avec 50 participants, un timing serré et des contraintes techniques.
Que le Youtubeur prenne sa courte pause pour se reposer ou gérer des aspects en coulisses n’a rien d’inhabituel. Les déplacements, les nuits d’hôtel ou les longues attentes relèvent du choix des participants et ne créent pas une obligation de moments privilégiés. On est donc plus face à un ressenti personnel qu’à un vrai scandale.
Les faits : un tournage de 6 heures et une pause de 10 minutes
Selon la participante, le tournage aurait duré environ 6h, avec seulement une pause de 10mn au milieu. Pendant cette courte interruption, Amixem se serait isolé dans sa loge, sans échanger ni prendre de photos avec les figurants présents.
Elle reproche au Youtubeur de ne pas avoir engagé le contact, ni durant le tournage, ni à la fin, laissant les participants repartir sans moment privilégié avec lui. Pour elle, cela traduirait un manque d’humilité et de reconnaissance envers les personnes qui acceptent de participer à ses projets.
Ces propos, publiés sur TikTok, ont rapidement circulé sur X (Twitter) et Instagram, alimentant un “scandale Amixem” qui a divisé les internautes.
Le débat : une star ou un Youtubeur doit-il forcément “quelque chose” à ses abonnés ?
C’est ici que le sujet dépasse le simple cadre du tournage pour toucher à une question plus profonde : une personnalité publique, qu’elle soit chanteur, acteur ou Youtubeur, a-t-elle un devoir particulier envers ceux qui la suivent ?
Certains estiment que oui : sans ses abonnés, un Youtubeur n’existerait pas. Leur accorder un peu de temps, répondre à un message, poser pour une photo, serait une forme de respect et de gratitude. On retrouve ce débat depuis des décennies avec les stars traditionnelles : combien de vidéos circulent montrant des acteurs ou chanteurs entrant dans un hôtel sans un regard pour leurs fans en attente d’un autographe ?
Pour beaucoup, c’est frustrant : ces personnes ont contribué au succès de la star, elles espèrent en retour un petit geste.
Mon avis : on apprécie un travail, pas une personne à idolâtrer
Pour ma part, je ne partage pas cette vision. J’apprécie le travail de certains créateurs, mais je n’attends rien d’eux en dehors de ce cadre. Un Youtubeur, comme un acteur ou un sportif, exerce un métier. On peut aimer ou non son contenu, mais cela ne donne pas un droit automatique à obtenir un moment personnel, surtout dans un contexte qui n’est pas prévu pour ça.
Le problème vient souvent de l’idolâtrie : lorsqu’on place une personne sur un piédestal au point de considérer qu’elle “nous doit” quelque chose, on oublie qu’elle reste un être humain avec ses limites, ses envies, et parfois ses journées épuisantes.
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Si un créateur prend du temps pour échanger, c’est un plus. Mais ce n’est pas une obligation.
Le contexte : un tournage reste un lieu de travail
Dans le cas précis du tournage de “50 sosies”, il faut se rappeler qu’il s’agit d’un cadre professionnel. Ce n’était pas un meet-up ou une séance de dédicaces, mais une journée de production avec une équipe à gérer, un timing serré, des contraintes techniques.
Les figurants, même s’ils sont fans, sont là dans le cadre d’un projet où la priorité reste la réalisation de la vidéo. Un Youtubeur comme Amixem doit jongler entre son rôle devant la caméra, la gestion de son équipe, les choix techniques, et parfois même des imprévus de dernière minute.
Et comme pour tout travail, les pauses sont rares et souvent précieuses pour souffler, se concentrer, ou régler des détails en coulisses.
Les arguments en faveur du Youtubeur
Plusieurs internautes ont défendu Amixem en rappelant plusieurs points :
- Un tournage est un environnement stressant où chaque minute compte.
- Le Youtubeur a aussi une vie privée : famille, enfants, repos.
- Les rencontres avec les abonnés se font lors d’événements prévus à cet effet (Paris Games Week, conventions, séances de dédicaces).
- Les figurants sont là pour contribuer au contenu, pas pour obtenir un moment privilégié garanti.
Autrement dit, reprocher à un créateur de ne pas avoir pris du temps pour des photos lors d’un tournage relève d’une attente mal placée.
Un buzz qui interroge sur les réseaux sociaux
Au final, la vidéo de cette participante ressemble davantage à une recherche de visibilité qu’à une réelle alerte. Beaucoup y voient une volonté de créer un “scandale Amixem” sur un sujet qui n’en est pas un.
Elle a été figurante, tout comme 50 autres personnes, et son expérience personnelle ne reflète pas forcément une intention négative de la part du Youtubeur. Dans un contexte où chaque mot peut être amplifié par les réseaux sociaux, il devient facile de déclencher une polémique pour quelques vues.
Le rapport créateur-public : remettre les attentes à leur place
Ce cas illustre bien la tension permanente entre la proximité apparente des Youtubeurs et les attentes parfois démesurées de leur public. Les créateurs partagent leur vie, leurs projets, leurs émotions en vidéo, ce qui donne aux abonnés l’impression de les connaître intimement.
Mais cette relation est avant tout un lien professionnel basé sur du contenu. Aimer le travail d’un créateur ne signifie pas qu’il doit être disponible à tout moment.
Comme dans tout métier public, il y a des moments faits pour les interactions et d’autres non.
En conclusion, ce “scandale Amixem” n’en est pas vraiment un. Il s’agit surtout d’un malentendu sur ce qu’on peut attendre d’un créateur dans un contexte professionnel. On peut apprécier le travail d’un Youtubeur, admirer sa créativité, mais cela ne nous donne pas un droit sur son temps ou son énergie hors des moments prévus à cet effet.
Si ce débat permet de rappeler que les personnalités publiques sont aussi des humains, alors il aura au moins servi à quelque chose. Mais dans ce cas précis, on est plus proche d’un buzz éphémère que d’un véritable problème.
Crédit image : Capture d’écran issue de la vidéo “On juge 50 SOSIES ! avec Bigflo (c’est extraordinaire) #3” – Amixem / YouTube